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Cépages d'ici et d'ailleurs...

La Syrah

 

Plusieurs hypothèses existent sur l’origine de la Syrah.

Pour les uns, elle serait originaire de la ville de Schiraz en Perse : les plants auraient été rapportés par un ermite et plantés à Tain - l’Hermitage au XIIIe siècle.
Pour d’autres, la Syrah viendrait de la ville de Syracuse en Sicile, ce qui expliquerait les synonymes de "Schiras" et "Sirac".

Pour autant, aujourd'hui, la Syrah n’est pas cultivée dans ses pays d’origine supposés...

La première introduction de la Syrah en France pourrait être plus ancienne et remonter au IIIe siècle, avec la permission de l’Empereur Probus de reprendre les plantations de vignes en Gaule.
La Syrah porte d’autres noms : "Hignin noir" en Isère, "Sérène" en Côte-Rôtie, "Hermitage" en Australie.

En Californie et au Brésil, le cépage couramment appelé "Syrah" ou "Petite Syrah" est en réalité du Durif.

Le Merlot

 

Les origines du Merlot noir sont encore mystérieuses. Même si l'on sait qu’il fait partie de la lignée des Carmenets, au même titre que les Cabernets.

Une hypothèse néanmoins : le lieu d'apparition du Merlot pourrait se situer dans le Libournais.
La véritable première description botanique, illustrée d'une planche de couleur, est attribuée à Victor Rendu et date de 1857. L'auteur précise : « Il s'allie bien avec le Malbec et le Cabernet Sauvignon et il est admis dans les grands crus du Médoc ».

C'est parce qu'il régale les merles ou en raison de sa couleur sombre qu'on lui aurait donné le nom de cet oiseau : "Merlot" pour "petit merle" en patois.

Le Merlot noir occupe environ 50 % de la surface du vignoble girondin. Pourtant, en 1950, il n'était encore qu'un cépage secondaire présent dans quelques régions viticoles. Il était en effet considéré comme un cépage sensible à la coulure et à l'origine de vins grossiers...

Les Sauvignons

 

D'après Guy Lavignac, ampélographe et auteur de "Cépages du sud-ouest, 2000 ans d'histoire", le Sauvignon blanc est originaire du sud-ouest.
Autrefois utilisé dans le bordelais pour les vins liquoreux, il s'est répandu dans l'ensembIe du sud-ouest pour la production de vins blancs secs.

Il est également très cultivé dans les appellations d'origine contrôlée Sancerre, Pouilly ainsi que dans la Vallée de la Loire.

En Bourgogne, seule l'AOC Saint-Bris est associée au cépage Sauvignon.

Le Sauvignon est parfois nommé "Savagnou" dans les Pyrénées-Atlantiques, "Douce blanche", "Blanc doux" ou "Libournais" en Dordogne.

Quant au Sauvignon gris, il est difficile de retrouver sa trace dans le passé.

Pierre Viala et Victor Vermorel parlent de Gros Sauvignon, Sauvignon rose et Sauvignon violet : autant de cépages apparentés, parfois très rares ou disparus.

Le Tannat 

 

Le Tannat est originaire des Pyrénées-Atlantiques. "Tan" signifie "tanin" en béarnais.
Dans le sud-ouest, le Tannat trouve sa place sur les coteaux argilo-calcaires qui s'étendent le long de l'Adour, dans le Madiranais. Il est également présent dans d'autres zones viticoles : Béarn, Bellocq-Béarn, Irouléguy, Tursan, Chalosse, mais aussi Cahors et Fronton.

A l'étranger, il est célèbre en Argentine et en Uruguay, où il représente plus de 40 % de la surface du vignoble.
Le Tannat peut s'appeler le "Moustrou" dans les Basses-Pyrénées et les Landes, ou le "Gros Manseng noir" dans le Gers.

Le Colombard

 

Le Colombard est un cépage originaire des Charentes, capable de produire une quantité importante de raisins.

Ainsi, traditionnellement, on l'utilisait pour élaborer des vins destinés à être distillés…

Cette faculté lui a d'ailleurs valu de conquérir le monde !

En Afrique du Sud, il représente encore aujourd'hui 10% de l’encépagement national.

Au début du XXe siècle, le Colombard s'est répandu dans le Gers. Il donne aujourd'hui des vins blancs secs aux arômes d'agrumes et de fruits exotiques.  

Les Mansengs

 

Déjà, au XIIIe siècle, on parle de

"Mansenc" dans le vignoble de Navarre. Mais c'est au XVIe siècle que le terme de "Petit Manseng" apparaît avec Henri d'Albret. C'est le début de l'âge d'or des vins de Jurançon.

Le Petit Manseng a été peu planté dans le passé, parce que peu productif. Il est aujoud'hui en phase d'expansion.
Bien qu'il s'agisse d'une variété différente, le Gros Manseng a une histoire commune avec le Petit Manseng. Dès 1555, il se développe sur les coteaux de Gan, Jurançon et Saint Faust. Puis il s'étend peu à peu sur l'ensemble du territoire béarnais.

Le Cabernet Sauvignon

 

Le Cabernet Sauvignon serait un croisement ancien de Sauvignon blanc et de Cabernet franc.
Dans le Médoc et dans les Graves, il est considéré comme un cépage de qualité depuis le début du XIXe siècle.

Mais ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle qu'il trouve sa place dans le reste de la France.

Actuellement, le Cabernet Sauvignon est présent dans l'ensemble du vignoble aquitain.

Les synonymes employés pour le définir sont nombreux : "Sauvignon Béarn" en Béarn, "Bidure" (bois dur en patois), "Vidure", "Petite Vidure", "Vidure Sauvignonne", "Marchoupet" à Castillon-la-Bataille, "Carbouet" dans le Bazadais, "Sauvignon" (par abréviation) dans le Médoc, "Bouchet" à Saint-Emilion, ou encore "Bouchet Sauvignon" dans le Libournais.

Le Petit Verdot

 

Le Petit Verdot était autrefois considéré comme une variété propre aux plaines et aux palus du Médoc.
Cependant, il pourrait être originaire des Pyrénées. En effet, en 1950, l'ampélographe Louis Levadoux a trouvé dans la vallée d’Aspe, une vigne pré-phylloxérique très proche du Petit Verdot.

Dans le Bordelais, la surface de vignes de Petit Verdot a diminué ces trente dernières années. Mais les viticulteurs en plantent de nouveau depuis quelques temps. Généralement, les domaines du Médoc lui consacrent 5 à 10% de leur encépagement.

Le Petit Verdot est aussi présent dans les vignobles du nouveau monde, notamment au Chili et en Californie.

Il s'appelle aussi parfois le "Lambrusquet" dans les Pyrénées-Atlantiques, le "Verdau" en Gironde, le "Héran" dans les Landes, ou encore le "Carmelin" en Dordogne.

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